Accès directs de la rue au logement - Rechtstreeks toegang van de straat naar woonst

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Ce que nous appelons le projet « accès direct de la rue au logement solidaire » est né en 2003 de la rencontre d’un réseau de partenaires partageant constats et envie de proposer des réponses alternatives aux problèmes rencontrés par les personnes sans-abri à Bruxelles.

Ainsi, l’Agence Immobilière Sociale « Logement Pour Tous », l’abri de nuit « Pierre d’Angle », le service d’habitat accompagné « Fami-Home », le service d’accompagnement pour mineurs en difficulté « Les Sentiers de la Varappe » et les travailleurs de rue de « Diogènes » se sont-ils associés pour construire ensemble une nouvelle forme d’aide d’insertion par le logement pour les habitants de la rue.
Elle se traduit par la création d’habitats solidaires de très bas seuil d’accès pour des personnes venant directement de la rue et dont le passage en maison d’accueil se révèle inadapté.

Concrètement, des propriétaires privés, désireux de servir un projet social utile, mettent leur logement en gestion auprès de l’Agence Immobilière Sociale, laquelle, après s’être assurée que le bien en question soit adapté à une vie communautaire tout en préservant un espace privatif pour chaque locataire, se charge d’établir les conventions d’occupation (au départ, pour des durées d’un mois avec renouvellements et possibilité au bout de 18 mois de glisser vers un bail classique de 9 ans).  L’AIS se charge également de percevoir les loyers d’un montant quasiment 2 fois moindre que ceux habituellement pratiqués sur le marché locatif privé de la capitale, à savoir : approximativement 250 EUR par mois, charges comprises.  Le payement de la garantie locative se fera selon des modalités tenant compte de la situation financière particulière de chaque candidat, la norme en la matière étant plus à la constitution progressive qu’à la régularisation à l’entrée.  Enfin, l’AIS garantit au propriétaire la remise en l’état initial de son bien en fin de convention, ce qui signifie que les dégâts locatifs éventuels seront pris en charge tout comme le vide locatif d’ailleurs.  Ce qui est tout bénéfice pour le propriétaire.

Lorsqu’une place se libère dans l’une des 4 maisons du projet, les services partenaires en contact direct avec des habitants de la rue proposent chacun un maximum de 3 candidats.  Une liste d’attente sera ensuite constituée sur base d’un tirage au sort.  La procédure de sélection n’est pas uniforme, elle varie en fonction des spécificités et des modes d’action de chaque service : affiche dans l’abri de nuit, permanences « habitat solidaire » dans le service d’habitat accompagné et choix discuté en équipe pour le service de travail de rue.  En tout état de cause, le seuil d’accès se veut aussi bas que possible, seuls trois critères comptent : être sans-abri, séjourner légalement sur le territoire et être prêt à payer un premier mois de loyer.  Pour le reste, la personne est la bienvenue quelle que soit la nature de ses difficultés (problèmes d’hygiène ou de santé, troubles psychiques, assuétudes, problèmes administratifs, judiciaires, …)  Le logement est vu comme une accroche, point de départ d’un processus de réhabilitation sociale.  On ne demande donc pas aux personnes sans-abri d’avoir travailler à la résolution de leurs problèmes avant d’entrer dans le logement.  Ainsi, la vie en rue entre-t-elle pour une part dans la maison.

Il appartient aux habitants de chaque maison d’organiser les modalités pratiques de la vie communautaire.  Ils sont soutenus en cela par l’équipe du service d’habitat accompagné. 

En cas de nécessité, un accompagnement psychosocial individuel sur mesure est proposé aux locataires.  A cette fin, appel sera fait à des services extérieurs au partenariat.

 

Points forts du projets:

 

  1. Insertion par le logement : le logement est considéré ici comme un point de départ, plutôt que d’arrivée.  Il est vu comme l’élément clé pour une reconstruction de soi, de ses forces et de ses repères.  A Bruxelles, les maisons d’accueil sont saturées et les personnes sans-abri stagnent dans les dispositifs d’urgences sociales.  Ces lieux d’hébergement sont trop souvent identifiés comme les seules possibilités pour les personnes sans-abri de trouver une solution à leur problème de logement. Ces services ne s’imposent pourtant pas comme des étapes obligatoires dans le parcours de la personne vers plus de bien-être et d’émancipation. Pour beaucoup d’habitants de la rue, il est des moments de leur trajectoire de vie où ces outils ne leur sont pas adaptés. Il est dès lors nécessaire de diversifier les modes d’accès au logement.

 

  1. Habitat solidaire : la vie communautaire permet de reconstruire du lien social et de créer de la solidarité entre les habitants ; elle offre une alternative intéressante à la solitude et au vide social qui envahit le logement lorsque l’on quitte la rue

 

  1. Participation : les locataires ne sont pas de simples bénéficiaires, mais participent à l’élaboration du projet dont ils sont les acteurs principaux.  Ainsi déterminent-ils eux-mêmes les règles de vie de la maison qu’ils habitent.  Aucun règlement d’ordre intérieur ne leur est imposé de l’extérieur.  La mission des intervenants sociaux consiste à les accompagner et les soutenir dans leurs choix, d’évaluer la faisabilité des décisions qu’ils prennent ensemble, de les aider à concrétiser ces dernières et à en gérer les conséquences.  Les locataires sont débarrassés de « l’infirmité » que leur conférait leur statut de demandeur ou d’assister.  Nous tentons d’entrer dans une relation la plus humaine possible où le pouvoir est redistribué. Chaque locataire exploite alors tout son potentiel et retrouve un sentiment de maîtrise sur sa vie

 

  1. Partenariat et travail en réseau : le projet s’inscrit à l’intersection des pratiques des institutions partenaires.  Nous bénéficions ainsi du savoir-faire, des ressources, de l’énergie et de l’expertise propres à chaque équipe.  Ce qui permet non seulement de développer les complémentarités et synergies entre les projets, mais aussi d’adapter les pratiques de chacun aux besoins des habitants

 

  1. Faible coût du projet : le coût du projet est très nettement inférieur à celui que générerait la création d’une nouvelle structure puisque nous pouvons considérer que le coût du travail de réseau n’est pas imputable à ce projet particulier plus qu’à nos missions classiques.  En fait, le seul coût spécifique au projet est une subvention Maribel accordée à Fami-home pour assurer un mi-temps d’accompagnement social et un mi-temps de coordination du partenariat ; ce qui, après comparaison, s’avère 9 fois moins élevé que les coûts d’encadrement dans une maison d’accueil par an, par hébergé.

 

Nederlandse versie

Dit project is ontstaan in 2003 uit de samenwerking van verschillende organisaties die de wens deelden alternatieve en vernieuwende antwoorden te bieden op de problemen die thuislozen op hun weg tegenkomen.
Het sociaal verhuurkantoor Logement pour Tous, het nachtasiel Hoeksteen, de dienst begeleid wonen Fami-Home , de begeleidingsdienst voor jongeren in moeilijkheden “Ls Sentiers de la Varappe” en de straathoekwerkers van Diogenes hebben zich verenigd om een nieuwe vorm van hulp aan te bieden aan straatbewoners, in het kader van integratie via het hebben van een woning.

Het resultaat is de creatie van laagdrempelige “solidaire woningen” voor personen die rechtstreeks van de straat komen en voor wie een onthaaltehuis niet de meest geschikte oplossing is.

Het project bestaat er in dat privé eigenaars hun woning ter beschikking stellen van een sociaal verhuurkantoor. Het sociaal verhuurkantoor gaat na of de woning geschikt is voor Solidair Wonen : er dient zowel ruimte te zijn voor een gemeenschappelijk deel als voor het inrichten van privé kamers. Het sociaal verhuurkantoor zorgt voor het opstellen van de huurcontracten (startend met contracten van één maand met vernieuwing en de mogelijkheid om na 18 maanden over te gaan tot het afsluiten van een klassiek huurcontract van 9 jaar). Het sociaal verhuurkantoor int ook de huishuur die bijna twee maal lager is dan gangbaar op de huurmarkt, nml. ongeveer 250,00 € per maand, lasten inbegrepen. De betaling van de garantie wordt geregeld volgens de mogelijkeden van de huurder, meestal wordt het bedrag samengesteld in de loop van een aantal maanden, eerder dan in één keer te moeten betalen voor het ontvangen van de sleutels van de woning. Het sociaal verhuurkantoor staat ook garant voor het in goede staat afleveren van de woning aan het einde van de overeenkomst en de kosten bij leegstand. Deze laatste elementen zijn gunstig voor de eigenaar.
Wanneer een plaats vrijkomt in één van vier projecten stellen de organisaties binnen het samenwerkingsverband die in direct contact staan met straatbewoners maximum 3 kandidaten voor. (Hoeksteen vzw, Fami-Home en Diogenes). Er wordt dan een wachtlijst opgesteld door middel van lottrekking. De manier waarop de drie namen geselectionneerd worden is verschillende per organisatie : een affiche in het nachtasiel, in FamiHome zijn er specifieke permananties waar mensen hun interesse kunnen laten blijken en de straathoekwerkers bepalen hun keuze via overleg in de teamvergadering.
In ieder geval wil het initiatief haar drempel zo laag mogelijk houden, er zijn dan ook maar drie criteria waaraan de kandidaten moeten voldoen: dakloos zijn, legaal op het grondgebied verblijven en bereid zijn tot het betalen van een eerste maand huur. Voor het overige is iedereen welkom, van welke aard de problemen van een persoon ook mogen zijn (geestelijke gezondheid, verslaving). De woning wordt gezien als een ankerpunt, het begin van een proces tot sociale rehabilitaatie. Er wordt dus aan de straatbewoner niet gevraagd om aan het oplossen van zijn problemen te werken alvorens de woning te betrekken. Het straatleven komt dus een beetje mee naar de woning.
Het komt de bewoners van het huis toe het samen wonen praktisch te organiseren. Zij worden hierin ondersteund door het team van de dienst begeleid wonen. Indien die nodig is wordt een pysch-sociale begeleiding op  maat aangeboden. Hiervoor wordt een beroep gedaan op diensten extern aan het samenwerkingsverband.

 

Kern van het project

- Reïntegratie via het hebben van een woonst: de woonst is hier het vertrekpunt eerder dan het eindpunt. Het is één van de motoren die bijdraagt tot ontplooiïng en sociale integratie.In Brussel is alle onthaaltehuizen volzet en blijven straatbewoners hangen op het niveau van de dringende sociale hulpverlening. Vaak worden deze twee vormen van opvang voorgesteld als de enige oplossing  voor het woon-probleem van thuislozen. Nochtans zijn deze diensten geen noodzakelijke tussenstap naar meer welzijn en emancipatie. Voor veel thuislozen zijn er momenten in hun leven waar deze diensten niet het best aangepaste antwoord zijn op hun problemen. Het is dus noodzakelijk te diversifiëren in het aanbod.

- Solidair wonen: het samen wonen laat toe terug sociale contacten uit te bouwen een zekerere vorm van solidariteitte creëren. Het biedt een alternatief voor de eenzaamheid en het sociale isolement dat de persoon overvalt wanneer men de straat verlaat.

- Participatie : de huurders zijn niet zomaar begunstigden, maar nemen deel aan de uitbouw van het project en worder er dus de voornaamste actoren van. Ze bepalen zelf de leefregels voor het huis dat ze bewonen. Er wordt geen enkel regelement opgelegd van buitenaf. De opdraht van de sociale werkers is hen te begeleiden en ondersteunen bij het maken van keuzes, het evalueren van de toepasbaarheid van hetgeen ze samen beslissen, hen helpen bij de praktische uitwerken en de gevolgen ervan te onderkennen. We trachten een zo gelijkwaardig mogelijke relatie uit te bouwen tussen sociale werkers en bewoners. Hierbinnen kan de huurder zijn capaciteiten maximaal benutten en hervindt hierdoor de mogelijkheid zijn eigen leven vorm te geven.

- Samenwerken en netwerken : het project bevindt zich op het kruispunt van de verschillende organisaties die deel uitmaken van het project. Op deze manier kunnen we steunen op de energie en specifieke kennis van elk van deze teams. Hierdoor werken we niet alleen aan de complementariteit van elk team, maar ook aan het aanpassen van de werking van elk team aan de noden van de bewoners.
Lage kostprijs van het project : . de kostprijs is lager dan het creëren van een nieuwe dienst, vermits het netwerken al ingebed is in de missie van de verschillende organisaties. De enige specifieke kost is de Maribel toegekend aan Fami-Home om een halftijdse coördinerende functie en een halftijdse sociale begeleiding te verzekeren. Hiermee is de kostprijs negen keer lager dan die van een onthaaltehuis.

 

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